La Dotation Inconditionnelle d’Autonomie (DIA), un outil pour l’égalité et la dignité »
- La DIA est un biais afin de sortir de la société croissanciste, productiviste et consumériste qui guide nos vies, nos besoins et nos espérances. C’est une condition obligatoire pour amorcer le virage vers une société de Décroissance. Cependant, la DIA ne sera efficace que si et seulement si cette dotation ouvre la possibilité d’un autre choix de société qui n’est pas celui de vivre pour consommer. Proposer la DIA, c’est remettre en cause fondamentalement la logique capitaliste et chercher un autre mode d’organisation sociale qui va plus loin que de secourir les plus démunis ou corriger le système à la marge, mais bien le renverser car il est dans une impasse.
- Le but du capitalisme est de tout faire rentrer dans son domaine marchand. Une sortie douce du capitalisme est le chemin inverse. Pour cela, cette dotation doit s’inscrire dans l’extension des sphères de la gratuité car tout ce qui est gratuit, dont la propriété est collective et dont nous partageons l’usage, s’intègre de facto à la DIA pour se libérer des forces du marché. Cette gratuité se justifie pour le bon usage et s’équilibre par le renchérissement du mésusage. Cela nécessitera de débattre collectivement des besoins et des champs d’intervention des services publics, sensés fournir ces biens et services essentiels, du rôle et de la place de l’économie mais aussi des limites à s’imposer. C’est une gratuité socialement et démocratiquement organisée et acceptée.
- La DIA ne sera pas que monétaire mais devra également être la mise à disposition de services et de matériels pour bien vivre. Cela suppose que les collectivités reprennent à nouveau certains services publics comme l’eau, le gaz, l’électricité ou les transports afin d’étendre la sphère de gratuité.
- La DIA peut dès lors contribuer à une repolitisation de la société et à une resocialisation de la politique en impliquant les citoyens. Ainsi, la manière dont la DIA sera versée doit être décidée démocratiquement et, au moins pour une partie, localement : quelle quantité d’eau, de nourriture, d’énergie est considérée comme un droit et à partir de quel niveau elle devient un produit marchand taxé. De même, la répartition des tâches difficiles et l’organisation de la réalisation de celles-ci devront être discutées et décidées collectivement.
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